Nicolas Raymond Beauchamp était le cadet de deux enfants et rêvait de devenir un ambulancier paramédical. Il aimait aider les gens et on l’avait habitué, dès sa jeunesse, à participer à des activités de premiers secours comme celles de la Croix-Rouge.

La notion du partage faisait partie de sa personnalité et le partage des connaissances lui tenait à cœur. Bavard comme une pie, il peinait à finir une longueur de piscine sans s’accrocher aux lignes d’eau pour piquer une jasette avec un autre nageur.

Les études ne lui posaient aucun problème. Pour tout dire, il n’avait pas besoin d’étudier et c’est pourquoi il y consacrait que peu de temps.

Il s’adonnait à plusieurs activités y compris la motoquad, le vélo de montagne, le camping, l’escalade et des jeux multisports, dans la mesure où ceux-ci se pratiquaient à l’extérieur et si possible dans la boue. Son esprit audacieux lui a souvent joué de vilains tours comme passer au travers de la glace, être secouru par les pompiers parce qu’il était pris en haut d’une antenne, ou se faire dire pour la énième fois qu’il ne devait pas monter sur le toit du garage.

Père dévoué pour ses deux enfants, il passait beaucoup de temps avec eux même s’il était séparé de leur maman. La famille comptait pour lui.

Toujours prêt à jouer un tour, un jour, il a demandé à sa mère de venir à sa rencontre. À sa grande surprise, elle a constaté qu’il s’agissait de la cérémonie d’assermentation des Forces armées canadiennes. Alors qu’il terminait son premier mois d’entraînement, elle avait remarqué à quel point il était devenu un homme heureux et satisfait.

Nicolas a effectué sa mission en Afghanistan au côté de sa conjointe. Tout le monde appréciait son courage et son humour. Il a fait la démonstration d’un grand courage et d’une belle sensibilité alors qu’il pleurait à chaudes larmes la mort de ses compagnons d’armes tombés au combat.

Une classe a été nommée en l’honneur de Nicolas à la BFC de Valcartier.

Kathy Steinemann

Traduction par Louise Pariseau

Portrait par Susan Abma