William était le cadet d’une famille de trois filles. Il est né en Angleterre et il est arrivé au Canada à l’âge de trois mois. Il vivait sur une ferme et il était plutôt casanier. Il suivait sa mère pas à pas et il adorait s’entourer de sa famille.

William a toujours été aimant et chaleureux, exprimant son affection ouvertement envers les siens. À l’adolescence, il était plus sociable et voyait ses amis plus souvent. Il allait parfois en camping même si ce n’était pas son activité préférée. Bien qu’il partageait de bons moments avec ses amis, il a toujours démontré son affection envers ses parents.

Sans être un grand sportif, William aimait faire du skateboard. Il a pratiqué le hockey jusqu’à son départ pour l’Afghanistan. Sa véritable passion était la création. Il avait un côté artistique et il aimait dessiner, car cela le calmait.

Après les événements du 11 septembre, William a senti le besoin de faire une différence. Il s’est donc enrôlé dans les Forces armées canadiennes. La réponse s’est fait attendre et puisqu’il était impatient de commencer son entraînement, il s’est également enrôlé dans les Forces armées britanniques (parce qu’il avait les deux citoyennetés). L’armée canadienne l’a appelé juste à temps et il a été accepté.

Malgré sa grande sensibilité, il adorait la vie dans l’armée. Il est parti avec un air de garçon et à son retour il avait perdu son visage rond d’enfant. Durant son service militaire, il a évolué et il s’est épanoui pour devenir un homme et un soldat. Il a développé des liens solides avec ses compagnons. Ce qu’il aimait par-dessus tout, c’était le fort sentiment de fraternité qui régnait dans l’armée. En fait, William voulait être soldat pour la vie. Il avait renouvelé son engagement pour une période de dix ans avant d’être déployé en Afghanistan.

William avait les yeux bleu clair et un sourire perpétuel. Il avait un sens de l’humour teinté d’ironie et il aimait jouer des tours. Il aimait particulièrement surprendre sa mère par-derrière et lui filer une claque sur les fesses. Il aimait donner de l’affection et étreindre les siens. Même à l’âge de vingt ans, il n’avait pas perdu son côté affectueux et il enlaçait son père et l’embrassait sur le front. Avant son départ pour sa dernière mission, il n’a pas osé étreindre sa mère devant ses compagnons, mais à la dernière minute il est sorti de l’autocar pour l’embrasser. Il a ainsi gagné le pari de cinquante dollars qu’elle pleurerait.

Plusieurs de ses amis, maintenant parents, ont nommé leur enfant William en souvenir de sa sensibilité, sa loyauté et de sa nature aimante.

Sarah Den Boer

Traduction Par Sylvie Alice Roy

Portrait par Cindy Revell